Association des professeurs de français de la République de Macédoine

Le français dans le monde – N°434, mai-juin 2021

1961 -2021 : pas un requiem… un anniversaire. Le français dans le monde a 60 ans. 60 ans au service de la promotion et de la diffusion de notre langue à travers le monde. 60 ans au service de la formation des professeurs de français et de son enseignement. 

Parce que Le français dans le monde porte bien son titre, ce numéro 434 se fait voyageur. Il descend dans la rue avec C215, grapheur muraliste que l’on croise aussi bien du côté du Panthéon que de Bastille ; il nous entraîne jusque dans l’Extrême-Orient russe, à Blagovechtchensk, là où Olga Kukharenko enseigne et édite depuis 16 ans un magazine francophone pour les étudiants : Salut ! Ça va ? ; il descend le fleuve Congo avec le Kényan Chris Mburu, haut-fonctionnaire à l’ONU, un de ces « étonnants francophones » qui en croise un autre, Camerounais celui-ci, Francis Ngannou, champion du monde d’art martial mixte ; il évoque aussi la Turquie avec l’écrivaine Sedef Ecer qui évoque son enfance starifiée à « Istanbullywood » ; il s’attarde au Luxembourg pour démêler l’écheveau linguistique et culturel du Grand-Duché avant de filer vers le Turkestan aux écritures multiples. Quant à la littérature québécoise, elle nous fait trianguler entre Canada, Suède et Estonie.

Autre voyage, avec la langue celui-là : un grand bol d’air mais numérique à l’occasion de la Semaine de la langue française et de la francophonie. L’occasion aussi de prendre le large avec le Dictionnaire des Francophones sinon de voyager dans les mots avec Mme le secrétaire perpétuel de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse, pour la sortie de l’intégrale de Dire, ne pas dire, rubrique phare des Immortels. 

Suivre encore d’autres traces, du côté du Japon, et prendre pour modèle le Kamishibaï (Jeanne Renaudin), cet ancestral livre de lecture pour enfant, pour en faire un modèle d’apprentissage.

S’aventurer également sur des chemins de traverse : ceux de la créativité, le dossier de ce numéro 434, en tirant tout le parti des jeux de simulation pour l’apprentissage (Francis Yaiche) ; ceux des émotions, qui peuvent elles aussi devenir un objet d’apprentissage (Françoise Berdal-Masuy) ; ceux qui font se rejoindre monde virtuel et monde réel en profitant des avancées de la 4R et des applications basées sur les mégadonnées (Haydée Silva), qui offrent la possibilité d’apprendre de multiples langues, y compris le haut valyrien, bien connu des amateurs de Game of Thrones (« Le Trône de fer »)… 

Prendre enfin son temps avec Eva-Marie Golder et la suivre dans sa réflexion autour du « temps pour apprendre » et du « temps pour penser » afin de mieux accompagner l’enfant, en famille et à l’école, dans un monde où l’invasion du numérique et les nouvelles injonctions éducatives brouillent les repères. Une question de boussole en somme. Ou pourquoi suivre, pour mieux s’y retrouver, Le français dans le monde.

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