Association des professeurs de français de la République de Macédoine

L'Association des professeurs de français de Quito

Monsieur Víctor Hugo ROMERO, Président de l'Association des Professeurs de Français de Quito (APFQ), nous a accordé une interview. Nous le remercions chaleureusement pour ses réponses ainsi que pour son aide dans l'élaboration du dossier sur l'Équateur.


Pourriez-vous nous dire quelle est votre principale mission ?
Notre mission principale est de maintenir l´enseignement du FLE en Équateur en veillant à ce que les professeurs soient bien formés et préparés. Pour cela, nous essayons de développer des formations continues pour permettre aux enseignants d'approfondir leur connaissance de la langue française et de la pédagogie.

Quelles actions mettez-vous en place pour vos membres ?
Nous devons soutenir nos collègues professeurs qui font face à de nombreuses difficultés dont un important manque de moyens. Il est en effet compliqué pour certains enseignants d'assurer un cours de langue dans de bonnes conditions car ils ne disposent que de peu d'outils pédagogiques. Nous apportons donc un soutien concret aux enseignants par nos actions et aussi grâce à l'aide des Alliances françaises et des maisons d’édition qui nous donnent du matériel. De plus, nous organisons régulièrement des réunions de travail avec les responsables de l'Ambassade de France et de l'Alliance française, afin de réfléchir aux formations professionnelle et continue que nous pourrions proposer au corps enseignant.

Qui sont vos principaux partenaires ?
Ce sont les professeurs des différentes institutions qui enseignent la langue française en Équateur. Tous les niveaux du système éducatif national sont concernés. L´APFQ offre son appui aux professeurs équatoriens pour l'organisation d'événements importants. Il est important de souligner que notre association est la seule association de professeurs de français encore en activité dans le pays : les autres ont disparu peu à peu. Maintenant, nous essayons de travailler tous ensembles.

Pourriez-vous nous parler des grands chantiers à venir de l'APFQ  ?
Dernièrement, nous avons organisé une formation destinée à préparer des professeurs de français aux épreuves du DELF-DALF et à améliorer la qualité de leur travail. Nous avons sollicité l'aide de l’Alliance française de Quito pour cette formation. Dans les mois à venir, nous devons aussi préparer le prochain Congrès des professeurs de français d'Équateur qui se déroulera en septembre ou en octobre 2012 à l’Université des Amériques UDLA de Quito. De plus, l´APFQ est en train de mettre en place des séminaires avec l´appui de LIBRESA, une entreprise locale qui croit en nous et pour laquelle travaille la fondatrice de l´APFQ, Yolanda Moncayo.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans vos actions ?
Bien qu'il y ait un grand nombre d'étudiants en français dans les établissements privés, dans les lycées et les instituts de formation professionnelle en tourisme, en hôtellerie et en gastronomie ainsi que dans les universités, nous ne bénéficions que de peu de soutien de la part des autorités. En effet, alors que le Président possède une culture francophone, dans les faits il ne favorise pas son développement. Ainsi, nous n'avons ni l'appui du Ministère de l´Éducation nationale, ni celui des responsables des établissements publics du secondaire qui préfèrent l’anglais au français. De plus, au regard des faibles salaires qui sont proposés aux professeurs de français, il est compliqué de mobiliser et de motiver des étudiants pour les amener à suivre un cursus en français dès le secondaire.